CAFE Ξ C'est un lieu dénué d'artificialité, un lieu où les tables soignées offrent un nimbe de bien être pour les passants souhaitant se reposer, situé dans le quartier attractif, propret, le café ouvre ses portes délicatement, les serveurs, un sourire aux lèvres, esquissent d'une voix douce les réponses aux commandes. Il est des lieux où on aime se ranger, se poser le temps d'un verre, apprécier ces moments de sérénité.

L'AUBE DIONYSIAQUE Ξ Au quartier de la jeunesse, l’édifice s’esquisse, mystérieux murs fugitifs, une porte de fer illustrée de détails, de reliefs ; quand la nuit étend ses ailes ébènes les jeunes galopent à ce club opaque, l’on parle derrière les murs tandis que la musique retentit, bruissent dans les oreilles des filles déhanchées sur les tables, des garçons amoureux de ces corps marbrés. La débauche se tend en étendard dans les vastes sales intimes, le propriétaire admirant ces bacchanales.

LE TARTARE Ξ Atypiques sont les pierres antiques, dans ce village dynamique, des groupuscules se bousculent entre les rondes de ces ruines lunaires, d’une explication, d’une histoire gravée sur des panneaux les jeunes n’en tirent pas de leçon. Ce lieu offre le secret des trafics amateurs, des perdus, des rejetés, quelques fois, l’on entend des rires, éclats de voix mortifères, et d’autres fois l’on observe la silhouette d’une victime égarée, choquée, traumatisée sortant de ces tristes échos de torture.

DISQUAIRE Ξ C’est une petite maison placée entre d’autres logis résidentiels, dans une rue vagabonde bordée de fleurs et du parfum de l’aurore ; la devanture s’exprime fièrement quand le propriétaire ouvre le grillage décoré d’images d’un street art défendu ; alors les clients pénètrent dans l’antre de la tranquillité. L’on vend des vieux disques, des rares disques, des disques antiques d’une musique vieillie, vintage. Les discussions entre voisins ne sont pas dénigrées, et plusieurs personnes viennent y jouer un morceau de piano aux étranges sons de jazz et de classique.

UNIVERSITE Ξ Se regroupent les jeunes adultes ivres de liberté, d’indépendance, ces rêveurs, ces songeurs, ces angelots la barbe juvénile aux joues et les coiffures féériques attendent, tous les matins, que les portes de ce territoire les accueillent. Les voutes se marquent sur les cahiers des étudiants en art, les feuilles de math s’envolent aux hauts plafonds comblés de fresques. Ils ont donné ce lieu prestigieux à l’avenir de la nation et la vie valse dans les lueurs d’espoir.

HABITATIONS Ξ Immeubles dépareillés, colocations bordéliques, maisons dégoupillées, ce quartier abrite les toits débrouillards pour la juvénile population, celle des fêtes, des beuveries, de l’identité nouvelle, de ces mortels célébrant la vie. Les cloisons colorées illuminent les agates des visiteurs, les lampadaires illuminés lorsque l’astre se couche dans son alcôve nuitée. La musique retentit les samedis, les jeudis, et les dimanches les endormis se faufilent dans leur lit.