dans le ciel fuit la lune d'or. la nuit n'a pas de feu

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Nature violée. Les sentiers de terre ont cédé face aux routes bitumées. Les arbres sont consumés et transformés ; source de vie abattus sans pitié. Sans égard. Sans rien. Le monde sauvage s’industrialise. Jusqu’à quand ? Quand Artémis, l’indomptable Artémis, courbera-t-elle finalement l’échine pour palier à sa disparition ? Le monde qu’elle défend n’est plus celui d’aujourd’hui. Cette lutte finira certainement par lui prendre la vie. Agnes aime la nature et le naturel. Le produit brut. L’animal. Le calme étrangement effervescent d’une forêt, l’écoulement des rivières. Les vagues. Le ciel étoilé sans lumière parasitaire. L’odeur de la rosée matinale. Et elle se révolte face à la superficialité et la frivolité des êtres conscients. Elle vomit les « besoins » inutiles d’une race en quête d’un perpétuel plus. Plus, plus, plus. Ce n’est pas du monde humain dont elle est la déesse – elle ne l’a jamais été. Ce n’est pas non plus celui-ci qu’elle aime ; preuve en est qu’elle n’y a jamais vraiment vécu, si ce n’est en retrait. Il est bien connu qu’Artémis s’est toujours plus entourée de bêtes sauvages que d’êtres humains, ou même de dieux. C’est la Terre qu’Artémis chérit. Et elle n’est rien de plus que ce qu’elle adore tant : un être brut, entier, aux principes si profondément ancrés en elle qu’ils sont comparables aux racines d’un chêne, en lutte contre ce qui s’acharne à la détruire. Alors peu importent les guerres intestines des divinités en mal de pouvoir. Il faut montrer au monde que la nature est belle, lui redonner tout son éclat. Sortir les armes pour cela.

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les astres. la course de la lune et du soleil, la rencontre du frère et de la sœur, l’amour immortel des jumeaux divins. Artemis observe chaque jour de chaque mois de chaque année le Soleil et la Lune se lever, témoignage de l’affection inconditionnelle de deux êtres éminemment opposés. l’intouchable. le contact malvenu d’une peau contre la sienne, d’un esprit contaminé par la superficialité ; non désirés. Parasitaires. Rares sont les humains ou les dieux trouvant grâce à ses yeux. Relations évitées, marquées par le sceau d'une méfiance teintée de mépris. l’indomptable. parfois, rarement, l’amour, l’affection pure et simple, vrais. A d’autres se voue la haine, indéfectible et profonde, animale. Et toujours la confiance jalousement gardée. Toujours la méfiance affichée. La belle ne croit pas en la race humaine. la libre. car elle a laissé à Apollon les méandres de la civilisation pour se vouer à la nature mère, la nature seule. Elle lui a laissé les règles et les limites pour s’épanouir dans les bras cruels et sans pitié de Liberté. la férocité. la défense de son peuple, des siens. Artemis a choisi de tourner son arc et ses flèches d’or contre l’humain et ses immondices. Et les traqueurs deviennent traqués. Elle, déesse de la chasse, transperce les cruels imprudents de son terrible courroux. la pureté. et qu’y a-t-il de plus pur, en effet, que l’esprit sauvage jamais éraflé par les lois de l’humanité ? Comment comprendre et juger un être qui ne suit que la seule règle qui compte ? Artemis ne trahit pas.

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zooempathie – faune comprise et adorée ; Artémis communique d’un regard avec les animaux sans doute mieux qu’avec les humains et leurs palabres inutiles. Elle en est d’ailleurs bien régulièrement entourée.

vue d’aigle – c’est qu’il faut en avoir une pour faire mouche à chaque tir. Aucun détail n’échappe à ses yeux perçants. Et si elle ne dispose pas à proprement parler d’une vue d’aigle, ce sens est bien plus développé que celui de n’importe quel être humain existant.

guérison – ses mains blessent aussi bien qu’elles soignent. Si elles ne peuvent offrir du temps contre une mort certaine, elles sont en mesure de réparer ce qui a été brisé, de permettre la guérison de ce qui peut être guéri.