les aubes sont navrantes | K. Roshan

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Plus de prières, plus de craintes, plus d'autel, ni de sacrifices, les croyants sont rares et les ignorants trop grands. Internet, la télévision, détruisent l'âme et hypnotisent les masses. La mère guerrière veut voir le sang couler, veut s'en abreuver comme jadis. Elle trépigne et maudit les stupides qui jalonnent ce monde dit du "progrès" sans impunité en asséchant la puissance de ceux qu'ils vénéraient et qui leur offraient tant. Qui sont-ils ses fils ingrats pour assécher l'abreuvoir de leurs puissants? croient-ils que chemin faisant leur ignorance restera sans conséquences? Ils se trompent et lourdement car si les dieux amaigris par l'absence de reconnaissance n'ont fait que se résigner devant l'esprit de la modernité, il en est assez aujourd'hui. Sa patience a des limites et l'ingratitude va devoir se payer. Il n'y aura pas de pitié, il n'y aura pas de pardon pour ceux qui refusent de susurrer le nom des grands du panthéon. Il est temps de rappeler aux enfants, que leurs parents sont autant amour que tourments...  Une mère doit sévir.

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UN. tantôt mère, tantôt guerrière. femme aux multiples visages aussi salvatrice que destructrice. la déesse effrayante. adorée par ses dévots, qui ne la prient que dans le but de ce voir épargnés par la lame aiguisée de leur déesse adorée. aujourd'hui elle est sûrement l'une des rares déesses païennes a être encore l'objet d'un culte, bien que son culte paraisse bien minime et bien trop insignifiant pour la reine assoiffée qui jalouse le dieu prétendu unique.
DEUX. celle qui fut appelée par les dieux lorsque l'engeance du mal recouvrait le monde de sa dominance putrifiante, fila sa lame dans les aires comme une danseuse agite ses voiles. encore aujourd'hui elle aime voir voler les lames d'argent qui fendent l'air en sifflant. horriblement douée pour les manier elle se fait un devoir de toujours avoir à porter de main une ou deux ouvreuses de chairs pour s'amuser. les armes modernes n'ont, pour leur part, jamais trouvé grâce à ses yeux, n'ayant que peu d'intérêt, car ne représentant que beaucoup de bruit pour un bien bref amusement.
TROIS. la douceur légendaire de la mère s'éclipsent de plus en plus derrière la facette meurtrière. la clémence et la pitié semblent s'être estompées pour laisser place à la rancœur et la colère inspirées par ces infidèles qui ne voient plus que par leurs faux dieux du monde moderne.
QUATRE. son pêché mignon, depuis des années maintenant, sont les chaussures à haut talons, ceux qui n'en finissent pas d'allonger ses jambes divines et claquent sur le sol comme des tambours de guerres lorsque d'un pas assuré elle foule se monde en perdition.
CINQ. à l'origine des mots, elle en est la maîtresse, se plaisant à pouvoir en saisir une quantité bien au de là de celle de la plupart des gens, comprenant pas moins de vingt des formes que prennent les dialectes de ses hérétiques mortels.
SIX. pour se divertir les gens de la haute viennent se donner des airs de chenapans en participants aux soirées masquées de celle qu'ils croient des leurs. effleurement du pêché, ils aiment l'idée de pouvoir s'adonner à des plaisirs bien plus osées, que la société ne serait accepter.
SEPT. la nuit dans la peau, les étoiles dans le sang, matrice du cosmos qui souffre d'insomnie. on lui vole des heures par ci par là, mais son sommeil taquin ne vient à elle qu'après l'avoir usée jusqu'à la fin.
HUIT. le poison de sa raison, son addiction malsaine, celle qu'elle tente d'emmurer pour ne pas de nouveau risquer de se laisser aller à des frénésies destructrices: le sang et son appel éclatant.
NEUF. on murmure que la reine hindou laisse fondre sur sa langue la viande du sacré bovin sans la moindre honte pour cette trahison et que pour se donner bonne conscience elle ne mange rien d'autre que des substances non-animales les jours de semaine pour ne se laisser aller à cette hérésie que le temps du week-end venu.
DIX. Shiva. son autre, son mari, son rival. leur relation millénaire, entrecoupé par les séparations parfois salutaires, ne laisse pas moins sa trace sur la terre et son histoire. ils sont la nécessité de l'autre, le complément irréfutable, le reflet déformé, le garde fou, a jamais enchaînés, a jamais dévorés.

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Le Pouvoir destructeur du temps:
"Celle qui est le Temps", "Celle qui dévore le Temps", "la Mère du Temps", "la Noire", "Celle qui est le Temps Noir", "Celle qui détruit toute chose"... Pouvoir monstrueux et tout puissant. Déesse du temps, mère destructrice et créatrice. Elle fait s'écouler le fil du temps sur toute chose, tout être, en ruine les édifices, en cendres les chaires, elle donne et reprend le temps son enfant.

La Protection de ceux qui aiment:
La main sévère laisse place au bras consolateur. Lorsque ceux qui savent l'adorer et trouver les mots justes, louent ses louanges, la déesse n'est pas ingrate et offre généreusement sa protection en évitant danger et mort à ceux qui la prient. Puis, quand le moment venu, l'immatériel vient, inexorablement, à quitter sa prison de chair, elle fait s'élever l'âme de ceux qui lui ont été fidèles pour les mener à la transcendance du royaume divin.

La Terre qui danse:
Souvent représenté piétinant son mari, terrifiante est la raison de cette représentation, car sous ses pieds la terre s'effrite et dans sa danse frénétique elle détruirait la création tout entière en faisant trembler jusqu'au moindre grain placé sur terre.